VENTE PRIVÉE INVITATION3

8, rue du Delta – 75009 Paris
Vernissages les 13 et 15 novembre à partir de 18h.
Entrée libre le 22 et 29 novembre ainsi que le 6 et 13 décembre de 14h à 18h, et chaque jour sur rendez-vous.

Cette exposition fera cohabiter des réalisations récentes (les « Paysages furtifs » – présentés lors du Salon des Photographes Indépendants organisé par Photo Doc. 2025), avec une sélection de photographies réalisées entre 2016 et 2018 en France, Turquie, Irlande et aux Canaries. 

Elle sera également l’occasion de montrer des œuvres plus anciennes, relevant davantage de l’art plastique. Celles-ci interrogent tout autant la posture assumée de l’artiste défendant le principe de l’interprétation subjective du monde pour mieux en révéler son aspect réel, que la capacité du secteur culturel à porter simultanément des raisons d’être aussi antagonistes que l’émotion, la réflexion et le produit marchand…

Un pratique déambulatoire de la photographie

Mon approche de la photographie est ouverte, mouvante, exploratoire. C’est un prétexte à la pénétration de lieux, en profondeur, je marche beaucoup et longtemps. J’entreprends mes réalisations en aller-retour successifs, souvent dans des zones intermédiaires. Cette déambulation territoriale est naturellement une invitation à souligner les aspects résiduels de nos usages, les vestiges de nos comportements.

Les paysages furtifs

Le train permet une pénétration profonde et originale des territoires qu’il traverse.
Il offre un éventail élargi des typologies, urbaines, rurales, résidentielles, industrielles, agricoles ; des espaces sauvages ou à l’abandon soumis aux aléas météorologiques et aux externalités de l’activité humaine. 
Par le truchement du déplacement et de la vitesse, le train déploie une image dont on ne parvient pas toujours à prendre réellement la mesure. Par un effet d’interversion continu, le mouvement agit comme une passerelle et crée des allers-retours incessants entre le panorama réel, le paysage naturel, le paysage représenté, comme si chacune de ces perceptions constituait des couches successives et dotait l’image d’une densité et d’une épaisseur. 

Dans l’exercice du faire paysage à partir du train, le cadre comme élément constitutif du paysage n’a pas disparu, il a changé de statut pour se déployer dans l’espace. Il est passé de la délimitation du périmètre de l’image à celui de son volume.

Les pensées fragiles 

Le sous-titre s’impose comme une intersection instantanée entre le déroulement vertical de l’image cinématographique et la dynamique horizontale de la lecture. Le sous-titre est à la fois le point de rupture et le point d’équilibre entre l’ordonnée de ce qui est fait / l’image / le cinéma ; et l’abscisse de ce qui est énoncé / réfléchi / écrit. C’est une équation paradoxale qui répartit de façon inversement proportionnelle la puissance de ce qui est donné à voir et à lire.
Un sous-texte qui aide à faire la part des choses entre émotion et raison, plus l’image est abstraite plus le sens qui lui est attribué prend corps.